Fight! Keith vs. Gabriel! [Terminé]

« À Monsieur Keith Spencer Griffin,

Vous êtes prié de vous rendre au Colisée dans le Quartier du Plastique aujourd’hui à 15h00, heure de la Tour, pour participer à votre premier combat officiel du Tournoi. Aucun retard ne sera toléré, une absence de votre part entraînera automatiquement votre disqualification.

Votre adversaire sera Gabriel Von Neurman de l’Univers de Britania.

Bonne chance à vous,
Le Juge »

…

Aucun retard toléré, hein?

Nan je déconne, pour l’occasion j’arrive même un bon quinze minutes à l’avance, armé jusqu’aux dents et prêt à en découdre. Massacrer un Britanian gratuitement en plus de pouvoir avancer dans le tournoi et me rapprocher de la victoire? Vendu. Je ne perdrai pas trop de temps, je suppose que rendu au Colisée, peu importe c’est où, j’aurai tout le temps du monde pour me faire connaître… et reconnaître. Qui sait? Je ne peux pas être le seul Punk à avoir atterri ici…
Au final, partir à l’avance était une bonne chose. Le temps que je me retrouve correctement dans ce nouvel Univers que je n’ai pas encore exploré comme il se doit et que je trouve ma destination, il reste deux minutes avant le début du combat. J’arrive en trombe, reprends mon souffle et me présente.

-Keith Griffin, je viens pour le combat.

Pas besoin de me faire les gros yeux, je sais que je suis (presque) en retard. Quoi, faut que je m’excuse en mode « je le ferai plus c’est promis » pour avoir la paix? Non, une chance, un petit Elsen qui devrait sérieusement revoir ses choix dans la vie, à commencer par sa garde-robe, m’escorte jusqu’à une petite salle qui fait office de « loge » en attendant le début du combat. Là, j’ai juste un peu de temps pour me préparer mentalement, charger mes revolvers et m’assurer que tout est là où tout devrait être. Je me suis déjà battu, je n’ai pas vraiment peur de perdre, mais je ressens quand même une sorte de pincement au cœur, comme s’il y avait quelque chose à craindre. Le trac? Peut-être, ce n’est pas tous les jours qu’on se donne en spectacle comme ça…

Une porte s’ouvre sur le côté. L’Elsen de tout à l’heure (ou pas? Ils se ressemblent tous…) me dit de le suivre et nous sortons pour traverser un long couloir à la fin duquel se trouve une immense porte… bravo pour le set-up, je suis impressioné. La porte s’ouvre très lentement dans un long grincement, révélant l’aveuglante lumière du soleil, et je n’ai pas besoin d’instruction pour comprendre que c’est le moment où je fais mon entrée. Cue to cue, on y va.

Le bord de mon chapeau protège mes yeux de la lumière. Les cris du public sont assourdissants, mais je continue d’avancer lentement sans regarder les estrades. Devant moi, mon adversaire, Gabriel quelque chose, aussi armé de pistolets. Ça risque d’être intéressant.
D’un mouvement sec, je décroche mes revolvers de ma ceinture. Distraitement, comme si j’avais fait ça toute ma vie, je les fais tournoyer entre mes mains, sans regarder, ne quittant pas des yeux ce riche Britanian qui vient de se mériter sans le savoir (ou pas) tout mon mépris et ma haine.

-En garde, le frisé.

Brusquement, je raccroche mes armes et me prépare au combat. Je préfère avoir les mains libres dès le début, autrement je vais me sentir trop encombré dans pas long… je n’ai besoin que d’une demi seconde pour dégainer à nouveau.

« À Monsieur Gabriel Von Neurman

Vous êtes prié de vous rendre au Colisée dans le Quartier du Plastique aujourd’hui à 15h00, heure de la Tour, pour participer à votre premier combat officiel du Tournoi. Aucun retard ne sera toléré, une absence de votre part entraînera automatiquement votre disqualification.

Votre adversaire sera Keith Spencer Griffin, de l’Univers de Britania.

Bonne chance à vous,
Le Juge »


J'avais reçu cette missive de la main de l'un de ces charmants personnages bicolores, portant avec une certaine classe la chemise et la cravate. Oui, ces petits bonhommes, que l'on appelle Elsens, je crois bien. Enfin bref. Moi qui me morfondais dans ma chambre depuis ma rencontre avec l'odieux personnage et Mademoiselle Glaciale, voilà une occasion qui s'offrait à moi pour arrêter de ressasser ces deux rencontres. Je suis certain que Remy aurait appréciée de me voir me ressaisir et prendre des initiatives ! J'avais donc enfilé mon veston, puis ma veste, mes gants, mes bottes et enfin mon chapeau. Mon mousquet modèle 1777 était accroché dans mon dos, mais au moment d'entrer dans l'arène , j’allais certainement le prendre en main pour pouvoir viser plus facilement.


J'avançais donc dans la rue en songeant à mon prochain adversaire. Keith… Il était tout comme moi un Britanien, donc un noble, à mon avis. A moins que le Juge ait aussi choisi de prendre des… des… des punks dans les champions ? Ce serait totalement disgracieux et mal approprié. Enfin bref.


Me voici donc devant le Colisée. Mon adversaire était sans doute déjà là, puisque je suis arrivé avec les cinq minutes d'avance minimum nécessaire pour être un Britanien respectable. Un adorable Elsen pris ma veste pour la mettre dans un vestiaire. Un jeton argenté atterrit dans ma poche, pour que je puisse récupérer mes affaires plus tard. Je pris donc mon fusil à la main, avant de suivre l'humanoïde jusque sur le champ de bataille.


Le soleil était aveuglant, mais mon chapeau de Britanien me protégeait de son éclat. En face de moi, une personne enfouie sous des vêtements qui le couvraient presque complètement. Keith Machin-chose. Cela me rappelait le désert de ma planète, en dehors des immenses Cités-Engrenage. Typiquement, ce genre de vêtements était porté par les punks qui se déplaçait sous la chaleur écrasante de l'astre solaire. J'avais donc affaire à l'un de ses individus manquant de grâce, d'élégance, de charisme, de prestance et de présence. Un punk, dans toute la laideur de son espèce. Je pouvais sentir d'ici son odeur de poussière et de crasse…


-En garde, le frisé.


Il faisait tourner ses deux armes pour se donner un genre en parlant, deux colts qui avaient trop d'allure pour un homme de son calibre. J'avais dans mes mains mon mousquet modèle 1777 que je pointais directement sur l'homme...Qui rengaina… Sans perdre une seconde, je le visais avec mon arme pour tirer et…


Un corps vêtu de noir, blond, qui s'effrondre sous un soleil éclatant.


J’avalai ma salive tandis que le tir que je venais de faire se perdait loin de mon ennemi. Il avait dégainé à nouveau et me suivait du regard, son viseur entre son œil. Mes mains tremblaient, je venais d'avoir une nouvelle vision.


«  R-remy... »

Lancé de dés.

Et que le meilleur gagne. u.u

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'D100' : 3

Okay ma cocotte, que le meilleur gagne ! :3

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'D100' : 55

-Keith, mon grand. Mon nom à moi c'est Keith.

Quand même, je sais qu'il ne va pas m'aimer mais est-ce qu'on peut au moins faire l'effort de s'appeler par les bons noms, ou au moins quelque chose qui y ressemble? Franchement, est-ce que j'ai une tête à m'appeler Remy? Et l'autre débile il est même pas capable de me viser, me voilà tout crispé et prêt à me battre contre quelqu'un qui a de la difficulté à m'atteindre. Oooh, ça va être long.

Mais l'avantage est que si lui ne peut pas agir, moi je peux encore mieux réagir.

Je me penche et attrape une bonne poignée de poussière dans ma main gauche, que je lance à la figure du Britanian en me redressant. De ma main droite, je saisis mon revolver, vise le genou et tire deux coups. Une seconde plus tard, j'ai mes deux armes en main et je me déplace lentement sur la droite, pour le forcer à rectifier son tir. Une cible en mouvement est plus difficile à atteindre qu'une cible stable et plantée là.
Il mériterait mille balles dans le corps avant que je ne le tue. Une pour Pryam, une pour Leah, une pour Jimmy, une pour Maxim... et une pour chaque Punk tué à cause des gens comme lui. Une pour tout ce qui m'a été enlevé, une pour chaque mensonge et chaque coup bas porté dans l'espoir d'un meilleur confort.

-Alors, c'est comment se faire tirer dessus? On vous apprend pas comment endurer la douleur dans les grandes écoles, hein?

Ça me fait penser... j'ai pas mille balles, va falloir abréger. Visant toujours mon adversaire de mes deux revolvers, je me prépare à tirer de nouveau, mais cette fois en un coup fatal.

Son vrai nom était donc Keith. T-très bien. Le visage de mon aimée dansait devant mes yeux, et je ne repris que trop tard mes esprits. Mouvement vif. La première balle érafla ma balle tandis que la deuxième passa plus loin. J'avais agi par réflexe en bougeant ma jambe, mais je sentais le sang couler le long de ma peau et imbiber le tissu. Merde. J'eu un geste en armant mon fusil, mais le gars tournait autour de moi et préparait sans doute son tir. Je n'avais pas le temps de réfléchir. Mon œil était au niveau du viseur, et Keith était devant. Il venait de parler des grandes Écoles, mais je m'en moquais, de sa moquerie. Je visais sa tête, mais le visage de Remy s'interposa et je dévias mon tir au dernier moment. Je n'arriverais à rien comme ça !


Du coup, je décidai de changer de startégie, en attrapant mon mousquet par le canon, et en faisant un grand pas en avant. Méthode punk, en quelque sorte. Mon objectif était de lui briser la machoire sans tirer de coups de feu.


« Yaaaah ! »

-Qu'est-ce qui se passe? Tu ne peux pas viser?

Le ton qui se veut moqueur est empreint de rage alors que je m'avance vers lui, tirant une nouvelle fois juste devant lui comme pour lui faire peur, la balle frôlant à peine le précieux cuir de ses bottes. Il saigne comme un porc, à force de se fatiguer il va juste finir par se tuer tout seul et je prendrai plaisir à le regarder mourir à petit feu... du moins, c'est l'idée de base. À partir de là, elle dévie pas mal. Neurman parvient à avancer et la seconde d'après, ma mâchoire explose de douleur.

-URGH!

Quelques secondes passent pendant lesquelles je peux presque dire que je ne ressens rien, mais très rapidement la douleur s'installe. Je frôle mon masque du bout des doigts, les retire aperçoit le sang qui les tache, et grogne de déplaisir. Ce Britanian vient de signer son arrêt de mort, juste là. Incapable de parler, les sons sortant de ma bouche se résumant plus à d'écoeurants gargouillements et marmonnements incompréhensibles, je tire une nouvelle balle dans son genou et le pousse violemment par terre. Il veut finir ça au corps à corps, on va régler ça au corps à corps.

Je me déplace derrière mon adversaire et d'un geste rapide et sec, je retire mon écharpe pour l'enrouler autour de son cou à lui. Une pièce de vêtement bien utile pour se protéger du vent et de la poussière, et pour achever un bourgeois arrogant. Je me mets à serrer, menaçant de l'étouffer n'importe quand. Il est fini. Ce sale riche ne survivra pas à ce combat.

[HRP: Enjoy le foulard poussiéreux, puant et trempé de sueur de Keith. '^' Je pense qu'on va pouvoir en finir bientôt cela dit.]

Un craquement sinistre retentit quand la crosse de mon mousquet percuta la mâchoire de mon adversaire. Visiblement, elle était brisée, fracturé, ce qui était une bonne chose pour moi. Mon adversaire recula, en enlevant son masque et en essayant de parler, ce qui produisait des gargouillements peu élégant. En même temps, venant d'un punk…

« Je savais bien que les pauvres ne connaissaient ni l'élégance, et qu'ils ne savent pas aligner trois mots sans erreur ! Vermine ! »

Je n'eus pas le temps d'énoncer plus de vérité, car mon adversaire me tira dessus. La douleur explosa dans ma jambe droite, produisant une nouvelle fleur écarlate sur le tissu. J'étais déséquilibre et mon ennemi en profita pour me faire basculer au sol. Je me tenais le genou en grimaçant de douleur quand je sentis un tissu s'enrouler autour de mon cou…Mince ! Il tentait de m'étrangler !

Je tirais comme je pouvais sur le tissu pour me libérer de cet étouffement, je me sentais virer au rouge, j'avais besoin d'air. Soudain, après une longue période d'une trentaine de seconde, je vis mon salut. Je relâchai mes doigts sur l'écharpe, et tendit la main vers le sol. Dans mon cou, je sentais le souffle rauque et haletant de Keith, qui resserrait son étreinte en me sentant partir. J’attrapais un caillou, des étoiles commençaient à danser devant mes yeux… Et je l’abatis violemment dans la figure de mon ennemi. Dans son œil, par chance. Celui-ci fut perforé, puisque je sentis l'humeur aqueuse me couler entre les doigts. L'étreinte se relâcha et je roulai loin de mon adversaire.

On va voir s’il sera capable d’aligner trois mots sans erreur dans quelques secondes, quand il n’aura plus assez de souffle pour crier à l’aide! Facile de juger, mais dans peu de temps il ne sera pas dans une bien meilleure posture que moi. Je m’approche de lui, prêt à lui glisser une dernière remarque cinglante avant de l’achever et de passer à autre chose, mais articuler n’est malheureusement plus possible pour moi et je ne laisse échapper qu’un faible gargouillement vite interrompue par un lourd grognement. Merde. J’espère qu’il y aura de quoi à sauver dans le tas de chair et d’os disloqués que ce con m’a laissé à la place de la mâchoire.
 
J’espère que les soins ne me coûteront pas trop cher.
 
J’aurais dû être plus vigilant. Serrer plus fort, ne pas le lâcher, peut-être qu’au fond y avait rien à faire pour empêcher ça, qu’est-ce que j’en sais? Ça arrive quand même. Je le vois réussir à tendre le bras vers le sol, attraper une pierre et avant de pouvoir réagir et le bousculer,  je sens un autre éclair de douleur dans ma figure, cette fois au niveau de l’œil. Je relâche le Britanian pour m’attraper le visage à deux mains, beuglant de douleur en sentant le sang couler. Et… autre chose? Saloperie, il a eu mon œil! Déstabilisé par mon champ de vision bien trop réduit, l’idée d’en profiter pour seulement viser et lui tirer une balle en pleine tête ne me vient pas. Bien sûr que viser est encore possible, bien que difficile, mais j’ai développé d’autres méthodes de tir lors de mon séjour chez les Punks, avec le revolver un peu plus haut que la ceinture, vu la noirceur de certains tunnels qui rendait l’idée obsolète. Tout ça pour dire que je ne pense pas à tirer.
Les yeux (l’œil. C’est pas drôle) remplis de rage, je m’avance d’un pas rapide vers mon adversaire encore au sol, mon pied fracassant ses côtes avec violence alors que je l’envoie au tapis une deuxième fois. Posant mon genou contre son dos, je lui agrippe le bras et me met à tirer jusqu’à entendre le très satisfaisant son des os qui se brisent. En hurlant de colère, je ne lâche pas prise tant que je ne vois pas le sang gicler et, plus important encore, qu’il ne puisse plus bouger le dit membre. Ne plus le sentir non plus.  Œil pour œil, si on veut. Quand je le lâche, ce n’est que pour attraper mon revolver et viser la tête, bien déterminé d’en finir, bien qu’une autre pensée pessimiste commence à me hanter.
Et si je ne pouvais pas gagner?
 

-…


[HRP: Alors... pour le coup de l'arrachage de bras, j'y ai pensé, mais au final c'est toi qui voit donc le rp est assez vague pour cette partie là, sinon il est juste déboîté ou cassé. Enjoy!]

J'avais à peine repris mon souffle que je sentis la botte de mon ennemi percuter mes côtes et les faire craquer. J'eus un éclat de douleur qui me traversa tout le flanc, tandis que je roulais sur le côté à cause de la puissance du coup. J'étais sur le flanc, et j'avais mal sur le côté le plus exposé. Mince. J'étais à la merci de mon adversaire, qui me colla un autre coup, pour me faire rouler sur le dos. LA douleur irradiait sur mon flanc droit, celui qu'il avait massacré à coup de chausses. Je sentis son genou heurter ma colonne vertébrale, et je serrais les dents. Ses coups de pieds m’avaient déjà fait gémir, hors de question que je lui donne le plaisir de crier pour ça. Puis, il me saisit le bras droit et commença à tirer dessus avec un sourire malsain.

J’eus un moment de panique en sentant la chair se tendre, puis mon épaule craqua dans un bruit sinistre. Je lâchai un hurlement, mais le fou furieux continuait de crier. En tournant la tête, je pouvais voir son visage mutilé et affichant un sourire pervers de dément. Il prenait plaisir à me faire souffrir, me dis-je entre deux cris de douleur.

J'haletais maintenant, alors que l'autre continuait d'essayer de m’abîmer le bras, en tirant plus fort. Ma clavicule allait sans doute être réduite en morceaux, après ça ! Des larmes de douleurs inondaient mon visage, tandis que je continuais de crier à chaque fois qu'il y avait une saccade dans sa façon de tirer. Il arrêta soudain de le faire, et mon bras retomba inerte à coté de moi. Je sentais juste de la douleur dans la partie droite de mon corps. J'en aurais pour des jours pour guérir !
Il sortie son pistolet et le braqua sur ma tête, prêt à m'achever. Mais la douleur avait fait naitre de la rage dans mon cœur.

Je réagis. Il fallait que je fasse quelque chose pour sauver les meubles. J’attrapai de ma main libre du sable, et le lui lança dans la figure. La poussière lui pénétra dans sa plaie. Déstabilisé, je profitai de sa surprise pour me secouer et le faire quitter mon dos. Puis, je me relevai à moitié, sur les genoux, et me mis face à lui pour lui mettre un coup de tête dans la virilité. J'étais en colère, j'avais mal, j'avoue. Il bascula en arrière en criant de douleur, et j'en profitai pour me jeter sur son ventre. Je pesais de tout mon poids sur son diaphragme pour lui couper la respiration, mon fessier ancré sur son ventre. Il ne pouvait plus bouger, j'étais trop bien installé.

U voile rouge se tenait dans les yeux, celui de la colère, de la haine. Mon poing gauche, restant, partie et lui fracassa encore plus la mâchoire. Je souffrais dans toute la partie droite de mon corps, j'avais un genou hors d'usage, mais l'adrénaline qui coulait à flot à cause de ma colère apaisait ces douleurs. Mon poing droit suivit tout aussi violemment, dans son visage. Je commençais à le bourrer de coup de poing, rapidement, et toujours plus violemment. Mes poings devenaient écarlate, ma peau se déchirait sous la violence des coups.


Au bout d'un moment, j’arrêtai. Je lui avais mis peut-être dix, vingt coups, je n'avais pas compté, mais son visage n'était même plus reconnaissable. La douleur inondait mon flanc droit, et je agrippait l'épaule, en gémissant. L'adrénaline quittait mon corps comme les rats quittent le navire qui sombre. La douleur était en réalité fulgurante, dans tout mon flanc droit. Mes mains me brûlaient. Je ne sentais plus mon genou. Mais il fallait que j'en finisse, alors je me retirai péniblement du torse de Keith, pour me diriger vers le pistolet qui avait voler quand j'avais frapper sa virilité. Le mettre hors d'état de nuire, je n'avais plus que ça en tête. Mais j'avais baissé ma garde.

Pas moyen d’attaquer. Pas moyen de me défendre. Pas moyen de faire quoi que ce soit si ce n’est qu’endurer, serrer les dents et attendre le prochain coup, ressasser chaque humiliation encore et encore en attendant la prochaine, et enfin venir à la conclusion que je ne gagnerai pas ce combat.
Je me sens aveugle, ou pire, comme dépouillé de mes sens. Je n’entends qu’un long écho dans mes oreilles, le sang qui coule dans mes yeux m’empêche de voir autre chose qu’un grand voile rouge et tous les os de mon corps bourdonnent, engourdis, en feu… je veux hurler, de rage comme de douleur, mais ma gorge est bloquée, je veux bouger mais j’ai l’impression d’être devenu trop lourd. Lourd d’humiliation, lourd de regret. Ce n’est qu’après une seconde de calme qui vient comme un miracle que je recouvre mes esprits et comprend que le Britanian m’avait immobilisé, et que maintenant il s’éloigne pour attraper le revolver que j’ai échappé plus tôt. D’un mouvement lent et saccadé, en me retenant de gémir sous le coup de la douleur, j’attrape mon deuxième revolver, toujours à ma ceinture. Ouvre le barillet, compte d’une main tremblante et incertaine. Quatre balles. Plus que suffisant pour faire toute la différence. Je lève le bras, vise tant bien que mal…

Première balle. Au niveau du bassin, sur la gauche. Qui ressort par le ventre.
Pour Leah.

Deuxième balle. Je vise le cœur, bouge, rate, atteins la clavicule.
Pour Jimmy.

Troisième balle. Rate le cœur à nouveau, perfore un poumon, je crois, sur le côté droit.
Pour Pryam.

Dernière balle. Il ne survivra pas. Moi non plus. Je risque de rater, je ne peux pas gagner… tirer une dernière fois, dans la tête. Entre les deux yeux. Pour Spencer. Pour Maxim. Pour Karim, Axel, Mackenzie, Aida… pour Rachel. Ne pas pleurer en pensant à eux. Des gens biens, des gens à qui on a fait du mal, des gens à qui je me suis imposé, des gens qui ont soufferts, d’éternels enfants à qui j’ai causé plus de tort que de bien…

Éternel regret. Dernière balle. Je replie le bras, colle le canon contre ma tempe. Fixe Gabriel. Ne pas fermer les yeux. J’appuie sur la détente.
Pour eux.

Détonation. Le noir. Plus rien.
Pour moi…

La douleur traversa mon bassin à toute allure, fulgurante, et m'inonda. J'avais mal. J'avais sentit l'acier de la cartouche me traverser de part en part, arrachant la chair et détruisant la délicate architecture de mes vaisseaux sanguin. Encore et toujours à droite. Mon corps se vidait de son sang, entachant ma chemise sale d'une nouvelle fleur écarlate. Ce tir avait stoppé ma marche, et m'avait fait pivoter. Je voulais comprendre comme l'autre avait pu…

Blam. Ma clavicule vola en éclat, l'os fragile cédant face au métal fulgurant. Mes jambes me lâchèrent, et je m’affaissais sur moi même quand un troisième tir perfora mon poumon droit. Transpercé de part en part par les munitions de l'autre type, je sentais du liquide poisseux sortir de tout les trous que ce type avait percé. J’eus le temps de voir le métal de son arme avant de fermer les yeux. J'étais sur le point de mourir, me dis-je intérieurement, tout en chutant sur mes genoux. Ma mort allait survenir, sans doute d'une balle entre les deux yeux, de la part de ce Punk…

A la pensée que c'était cet homme, ce Punk au méthode déloyale qui allait gagner, mon sang ne fit qu'un tour. J'ouvris les yeux, et en faisant un effort, parvint à me remettre debout, avant de fixer de ma position l'homme. Je le dominais maintenant de toute ma hauteur, et je fis un pas, difficilement, vers lui. Pendant une seconde, je lis de la culpabilité dans ses yeux, puis j’eus une sorte de voile noir qui commençait à envahir ma vision, tandis que mon sang commençait à remplir mon poumon droit. Eurk. J'étais en train de tenir alors que mon corps, surtout la droite, me donnait envie de hurler.

Un coup de feu retentit à travers l'arène, tandis que je m'effondrais. Alors c'était ça, la mort ? Au final, le dernier coup était le moins douloureux. Je ne voyais plus rien, certes, mais je ressentais toujours mon corps souffrir et je sentais toujours le sang coller ma peau et mes vêtements. Du liquide coule dans ma gorge et sur mes lèvres… Peut-être que je n'étais pas mort, en fait. Le sable me grattait la joue, et soudain, mes oreilles se mirent à résonner lorsque j'entendis un hérault annoncer :

« Le Vainqueur du Match officiel d'aujourd'hui est Gabriel Von Neurman ! Le Champion Keith Griffin va réapparaître en salle de repos, tandis que le Champion Gabriel Von Neurman va aller en salle... »

Le reste se perdit dans le brouillard. Je me sentais perdre conscience… dans un dernier effort, j'ouvris les yeux pour voir le corps de mon ennemi. Une balle dans la tête, hein… ? Drôle de façon de tirer sa révérence...

RP fini et déplacé !