Gabriel Von Neurman, le noble Musicien

Alors que le soleil pointe timidement le bout de son nez, par-delà les limites des remparts de la Citée-Engrenage, la Noblesse Britanienne dort encore. Quand on se targue d’avoir un certain lignage, il faut être capable de quelque extravagance afin de faire rêver le beau peuple. Ainsi, si le cadet des Von Neurman sommeille encore dans son lit aux draps richement décorés, c’est bien parce qu’il a le sang bleu. Mais penchons-nous sur sa couche comme des fées au-dessus d’un nouveau né pour regarder à quoi ressemble Gabriel.
La première chose qui frappe chez lui, c’est qu’il semble de taille moyenne, et d’une maigreur à rendre verte certaine prépubère. Ses côtes sont visibles sous le pyjama blanc de toile fine qu’il porte et qui révèle son ventre pâle. Pâle comme la peau de son visage d’ailleurs, que l’on devine peu exposé à l’astre solaire bien cruel de la planète Britanienne. C’est en effet sous une ombrelle que se cache de jour notre intéressant jeune homme.
Ce qui émerge également de la masse de tissue blanc, ce sont les mains de ce jeune noble. Gracile et pâle, elle semble faite pour le violon, ou bien le piano, de part leur finesse et la longueur des doigts qui la composent. De telles mains, indéniablement teinté d’un caractère féminin, ne semble pas être capable de manier le fleuret ou bien la rapière, et la propreté indiscutable des ongles et de la peau laisse à penser que le possesseur de ces pattes ne s’est jamais adonné à quoi que ce soit de masculin. Pourtant, vous l’apprendrez sans doute assez vite, il n’en est rien. Vous le verrez plus tard, lorsque nous décrirons le caractère de Gabriel.
Revenons sur le nobliau, et attardons-nous sur son visage. Pour le moment, il affiche un air tranquille, et ne semble pas dépareiller parmi les draps blancs, tant sa pâleur évoque la neige. Sous les paupières closes par le sommeil se cache un regard un regard d’ambre et des yeux en amandes, qui pourrait paraître incongru si vous n’étiez pas au courant des particularités physiques de la famille Von Neurman. Hors, vous êtes au courant. Indubitablement.
Encadrant le visage aux traits nobles et droit, légèrement triangulaire et manquant quelque peu de virilité, une toison aux couleurs de la nuit vient s’échouer sur le drap blanc en une auréole sombre. Ces cheveux parfaitement entretenus, et légèrement ondulé, sont encore long à ce moment-là du récit. Il faut dire qu’en plus d’en prendre grand soin pour toujours être sur son trente et un,  le jeune homme ne les a pas taillés depuis ses huit ans. Cela accentue sans doute le côté féminin de ce jeune homme d’une vingtaine d’année, au grand dan de ses parents. Que dire de plus sur ce physique ? Parlons plutôt de ses tics corporels et ses habitudes vestimentaires.

Gabriel a une voix plutôt grave qui contraste avec son apparence fragile et féminine, ce qui surprend parfois les individus qui le croisent sans le connaître. Au niveau de ses vêtements, posé actuellement sur la table de nuit et impeccablement plié, Gabriel porte du noir et beaucoup de dentelle et autre fanfreluche. Une chemise blanche se cachent sous ses vestes noires, d’une manière fort peu visible puisque celle-ci quitte rarement ses épaules. Parfois, une rose bleue vient orner le col de sa veste ou bien la boutonnière, seul touche de couleur que le noble supporte entre le blanc lumineux et le sombre noir. C’est souvent par mélancolique que ses proches le décrivent, lorsqu’on demande leur ressentie après une rencontre. Et Dieu sait comme ils auront raison…

Qualité : Calme – Passionné – Musicien – Curieux – Cultivé – Travailleur – Bon Acteur – Capacité d’analyse rapide d’une situation
Défaut : Hautain – Méprisant  – Maniaque de la Propreté – Crédule – Paranoïaque – Perfectionniste – Dégout des stéréotypes social  – Conception du monde enfantine

Une journée ordinaire pour Gabriel commence toujours par les mêmes rituels, et se déroule selon un immuable schéma. Tiré du lit par ses serviteurs à l’heure du réveil, le jeune noble exige qu’on l’habille après qu’il ait fait une toilette intégrale dans sa propre sale de bain. Cheveux, peau, ongles, toute son hygiène corporelle est faite à la perfection, pendant près de trois quarts d’heure. Une fois présentable, les ennuis commencent pour la suite du nobliau, qui doivent l’accompagner à sa table et goûter tout ce qu’il désire déjeuner, afin d’éviter un « empoissonnement de la part d’un ennemi de la famille. » Voici comment, en une heure de temps, Gabriel vous affiche ses défauts d’une manière ridicule. En effet, vous venez de découvrir qu’il est impoli avec les domestiques, quand il n’est pas carrément hautain et méprisant. Vous avez pris connaissance de sa maniaquerie, lorsque je vous aie parlé de sa toilette ; et pourtant je ne vous aie pas décrit la salle de bain nettoyée dans tous les coins et tous les jours par les domestiques du jeune Britanien. Plus que tout, Gabriel craint la crasse, mais ce n’est que l’un de ses nombreux tics. Il a également des tendances paranoïaques, car Monsieur a des ennemis partout et craint pour sa survie.
Après son repas du matin, l’homme part généralement en ballade dans sa propriété pour chercher l’inspiration. En effet, Monsieur compose, sur un piano noir comme la nuit, des morceaux, et joue pour les plus grands nobles britanien. Inutile de dire que ce passe-temps, Gabriel y tient, et il est prêt à sacrifier tout le reste pour pouvoir composer en paix. Dans ses moments la, on peut apercevoir de loin son regard s’allumer d’une lueur passionnée, tandis que ses doigts effleurent les touches de la couleur de l’ivoire. Pourtant, mieux vaut ne pas s’approcher car l’homme entre alors dans une colère noire, si quelqu’un ose le perturber dans son œuvre créatrice. En général, le piano résonne dans le manoir durant environ trois heures, au terme desquels le jeune loup s’arrête et quitte la pièce, ses partitions sous le bras. Un peu de littérature, car Monsieur est un homme curieux et cultivé, et nous arrivons déjà à l’heure du repas.
Après avoir déjeuné de manière fort copieuse, Gabriel aurait pu aller faire une sieste pour bien digérer, pourtant, ce n’est pas ce que fait ce petit nobliau. Non, car le jeune homme est un peu excentrique : il préfère aller travailler sur les projets navals que lui a confié Monsieur son Père, plutôt que de se reposer dans les heures les plus chaudes de l’après-midi comme tous les nobles. Ainsi, derrière sa table de dessin, le jeune homme trace des plans et choisit avec attention les matériaux et les employés qui vont travailler sur les différentes idées qui sorte de l’esprit de Gabriel. Et le noble aux cheveux de jais ne supporte pas que le travail soit bâclé, c’est pour cela qu’il n’hésite pas à rabrouer les ouvriers qui ne font pas avancer correctement le travail. Certaines mauvaises langues le disent trop perfectionniste, mais ces mêmes mauvaises langues ne cracheraient pas sur une des conceptions de Von Neurman si on leur offrait. Ainsi va le monde…
Les heures passent donc et vient le moment du souper et des réceptions, que le jeune home ne rate jamais.  Même s’il ne fréquente pas de femme dans ce genre de soirée mondaine, noué des amitiés et des alliances pour le compte de sa famille. Comme tous les Neurman, Gabriel a le sens du social et sait miser sur le paraître plutôt que de montrer son véritable caractère enfantin…
Caractère qui se traduit par la myriade de peluche que le jeune homme rejoint chaque soir quand il se couche dans ses draps de soie...

Le Prélude indispensable pour comprendre qui sont les Von Neurman et pourquoi ils sont cool.
Longue histoire pour les courageux : celle de Gaby !